Béziers : Zakaria, clandestin algérien détenu pour tentative de viol sur une enfant, assure « perdre son temps en prison »

Leutnant
Démocratie Participative
23 Janvier 2020

Que d’injustice en France vis-à-vis des Croyants.

L’Indépendant :

En détention provisoire depuis sept mois, un homme de 27 ans attend encore d’être jugé pour des faits qu’il nie.

Après son rejet d’une énième demande de remise en liberté la veille, c’est logiquement sous escorte des agents de l’administration pénitentiaire de Béziers que Zakaria S. est de nouveau arrivé à la barre du tribunal de Carcassonne, mardi 21 janvier après-midi.

Cette fois-ci, cet Algérien, âgé de 27 ans, revenait pour répondre de faits « d’agression sexuelle imposée à un mineur de 15 ans », mais son jugement a dû être renvoyé une nouvelle fois, en raison d’un problème de composition du tribunal.

Sur les faits qui lui sont reprochés, le prévenu a indiqué au tribunal qu’il n’avait « rien à voir avec cette histoire » : « Je ne la connais pas cette fille ! Moi, je suis père de famille, j’ai un enfant… J’ai fait tous les papiers pour passer à la mairie, j’ai fait les démarches en détention. Là, je suis en prison à Béziers et je perds mon temps, alors que j’ai plein de rendez-vous… »

Commis le 15 mars 2017 à Carcassonne, les faits reprochés au prévenu n’ont finalement pas pu être abordés sur le fond. Il s’est donc agi pour le tribunal de statuer sur le sort du mis en cause, dans l’attente qu’il soit jugé ultérieurement. Placé en détention provisoire depuis le 18 juin 2019, on apprend qu’il a fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour ces faits, avant d’être finalement interpellé à la préfecture où il venait apporter des papiers. Il faut dire que le prévenu est en situation irrégulière sur le territoire français, depuis l’expiration de sa carte de séjour à cette période.

Du rapport de son expertise psychiatrique, on découvre du prévenu qu’il a des traits de personnalité sociopathique, avec une déficience intellectuelle. Son casier judiciaire fait état de six condamnations en l’espace de sept ans. Pour le ministère public, la substitut du procureur Amélie Donnette n’a pas fait dans le coup de théâtre en expliquant que les raisons de son maintien en détention n’avaient pas évolué depuis la veille. Aussi, c’est pour garantir la représentation du prévenu devant la justice, ainsi qu’éviter tous risques de pression ou de réitération, que le parquet a requis le maintien en détention.

À la défense, Me Catherine Jocteur-Monrozier a plaidé pour le placement sous contrôle judiciaire de son client, « qui a des garanties de représentation » : « Il a toujours souhaité que les choses soient dites, à savoir qu’il est innocent. Il se sent dépourvu face à cette injustice dont il fait l’objet ! ». Après délibéré, le tribunal a ordonné le maintien en détention et renvoyé le jugement au 12 février.

Espérons que Zakaria soit libérée et régularisé rapidement pour enrichir la France de ses compétences.