Sigmar Polaris
Démocratie Participative
05 août 2022
Khoumba Diarra vit à Bergerac où elle poignarde des gens.
Une femme de 42 ans, sans profession, sans ressources et en situation irrégulière, était jugée en comparution immédiate jeudi 4 août
« Tu vas voir, je vais te planter. Arrête, lâche ce couteau. » Voilà ce qu’aurait entendu une femme habitant la rue Saint-Esprit à Bergerac (Dordogne), avant d’appeler la police.
Samedi 30 juillet, vers 21 h 40, le commissariat de la ville est averti d’une rixe au couteau opposant une femme à un homme, dans l’appartement de ce dernier. Lorsque les forces de l’ordre arrivent sur place, elles trouvent l’homme, blessé, souffrant de plaies à l’avant-bras, et Khoumba Diarra, une Mauritanienne de 42 ans fortement alcoolisée, qu’ils interpellent.
Au tribunal de Bergerac jeudi 4 août, le président rappelle ce que la quadragénaire aurait consommé ce soir-là : « Une bouteille de 75 cl de bière, du mousseux et un verre de whisky ». « Un petit verre”, s’empresse de préciser la prévenue. « Et un petit joint », complète-t-elle. « Vous aviez donc l’esprit clair », répond le président, sarcastique, tandis que la prévenue se défend en jurant ne pas se souvenir d’avoir pris de couteau. Khoumba Diarra reconnaît elle-même avoir des problèmes d’alcoolisme.
Son casier judiciaire joue pas en sa faveur. « Dès qu’elle tombe sur de l’alcool, les couteaux sortent », lance le procureur lors de son réquisitoire. Avant de comparaître jeudi 4 août devant le tribunal judiciaire de Bergerac, Khoumba Diarra avait déjà 25 mentions inscrites à son casier, dont une condamnation à neuf ans de prison pour violence avec armes ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
« Je sais que je n’ai pas fait ce dont on m’accuse et je vous demande de me croire, parce que c’est la vérité », a maintenu jusqu’au bout la prévenue.
Une défense qui n’a pas convaincu le tribunal de Bergerac, qui l’a déclarée coupable et condamnée à une peine de trente mois d’emprisonnement ferme et à la révocation totale des six mois de sursis probatoire qui dataient d’une précédente condamnation. À cela s’ajoute pour elle l’interdiction de demeurer sur le territoire national pendant cinq ans, à compter de sa sortie de prison.
Allez, une 26e chance et cette fois, c’est la dernière.