Après avoir escroqué et poussé au suicide un agriculteur, Azidi le béninois musulman est condamné à… 10 mois avec sursis

Leutnant
Démocratie Participative
01 février 2022

La peau d’un agriculteur français ne vaut pas grand chose.

Actu.fr :

L’affaire qui était jugée le lundi 10 janvier, au tribunal correctionnel de Fontainebleau, tient presque de l’inexplicable. À peu près aussi inexplicable que ces tentatives d’escroqueries provenant d’Afrique et qui submergent les boîtes mails des ordinateurs européens avec, toujours à la clef, des sommes folles que chacun pourrait empocher sur un simple clic. Tellement extravagant !

C’est inexplicable.

Tellement extravagant !

C’est pourtant ce genre de carambouille qui, au final, a causé le décès par suicide d’un agriculteur de Seine-et-Marne acculé à la faillite. Un homme de 54 ans aux abois et qui a eu le malheur de céder à ce genre de chantage

L’audience doit permettre de juger deux hommes, l’un, Azidi M., d’origine béninoise d’une quarantaine d’années au mode de vie aussi mystérieux que les explications qu’il fournit aux juges, et son complice, Charles L., octogénaire de Combs-la-Ville d’apparence très respectable et à l’état de santé fortement dégradé. Les deux hommes doivent répondre du siphonnage du reliquat du compte en banque de leur victime. Soit environ 173 000 € en onze mois de harcèlement moral.

L’agriculteur connaissait de mauvaises affaires et avait accumulé un volant de dettes très important qui devait conduire à la vente de son exploitation agricole. C’est alors qu’en répondant à une annonce alléchante, il va tomber dans le piège des escrocs.

Moyennent le versement d’une somme d’argent, il peut contracter un gros prêt très avantageux. Il doit se rendre à Londres pour signer le contrat, ce qui sera fait le 13 novembre 2017. Commence alors une descente aux enfers pour la victime qui ne voit bien sûr jamais la couleur de l’argent promis.

La persécution va durer plusieurs mois au terme desquels, l’agriculteur, à bout, finit par se donner la mort par empoisonnement en avalant une forte dose de produits phytosanitaires. « Ce sont des engrais professionnels qui provoqueront une mort lente et douloureuse » explique l’avocat. Il laissera un mot à ses proches : « Plus rien sur mon compte… adieu ».

Au banc des prévenus, les deux hommes n’en mènent pas large à l’évocation de la conséquence funeste de leur manigance. Ils se perdent en explications vaseuses, le quadragénaire africain perdu entre ses innombrables sociétés offshore, ses treize téléphones et ses incessants voyages autour de la planète.

L’octogénaire, dur d’oreille, joue la compassion expliquant que « c’était pour aider l’Afrique » qu’il ouvrait son compte à d’étranges versements avant de les rapatrier aussitôt vers celui d’Azidi. La mécanique des transferts semblait compliquée mais ressemblait à s’y méprendre à du blanchiment.

Au final les deux hommes ont écopé de peines de prison avec sursis fidèles aux réquisitions de la procureure : 10 mois pour Azidi et 6 mois pour Charles L. Ils devront en outre verser aux parties civiles (la fille et la compagne du défunt) près de 55 000 € de réparation pour les sommes escroquées.

Allez, ne recommencez plus, petits garnements !

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