Captain Harlock
Démocratie Participative
21 Juillet 2020
Des nouvelles de la culture française dans le monde.
Seulement trois jours après la sortie de son nouveau titre, Aya Nakamura a-t-elle déjà remporté le match du tube de l’été 2020? « Jolie Nana recherche joli Djo, comment on fait, j’suis pas très mythooooo. Moi, j’ai le truc, je sens les pipeaux ouais, les pipeaux, ooooh yeaaaah ». Attention, si vous n’avez pas encore ce refrain en tête, cela ne serait tarder. La tornade d’Aulnay-sous-Bois avec ses cils XXL, ses silhouettes renversantes, s’est (encore) démarquée, avec son nouveau single « Jolie Nana », dévoilé vendredi soir.
C’est vrai qu’elle reste celle-là.
Pour vous déniaiser, voilà le matériel incriminé.
Depuis son numéro de danse tribale à Fontainebleau – ancienne résidence impériale de Napoléon Bonaparte pour les 99% de Français qui l’ignorent – je suis totalement conquis par ce mec.
Au 22ème siècle, lorsqu’en Russie les étudiants en littérature se pencheront sur la poésie française du 21ème, ils seront saisis par la profondeur et le génie dont nous sommes gratifiés aujourd’hui. Admirez le style.
Jolie Nana recherche joli Djo,
comment on fait, j’suis pas très mythooooo.
Moi, j’ai le truc, je sens les pipeaux ouais,
les pipeaux, ooooh yeaaaah
Les vers de Rimbaud ou d’Apollinaire semblent bien fades en comparaison. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte qu’avant la diversité-sans-les-Blancs, la France était incapable de produire quoi que ce soit de significatif au plan artistique.
Classé dès sa mise en ligne numéro 1 de l’ensemble des plates-formes de streamings (Spotify, Deezer, Apple Music, iTunes), mais aussi sur l’application qui cartonne chez les jeunes, TikTok, « Jolie Nana » a été relayée comme une traînée de poudre sur tous les réseaux. Et il s’impose devant les autres chansons du moment : « Angela » d’Hatik, « Djomb » de Bosch (deux rappeurs vus dans la série « Validé »), et même « Grand bain », le duo entre Dadju et Ninho aux airs atmosphériques…
« Aya » semble donc bien partie pour tous les coiffer au poteau. Même la jeune chanteuse Wejdene, qui interprète « Anissa » (et dont l’univers est très inspiré de celui d’Aya Nakamura), s’est filmée en train de chanter ce nouvel air, relayée par l’artiste en personne.
Si vous ne suivez pas les nouveaux artistes français, sachez que Wejdene est le nom bizarre d’une tunisienne dont on devine l’ascendance partiellement négroïde.
[Note ethnographique : les tunisiens sont fortement mélangés avec des nègres, notamment dans le sud du pays]
Là aussi, le niveau est très élevé. C’est de la beurette radicalisée. Je vous préviens, mettez des lunettes de soleil parce que ça gicle salement à chaque seconde du clip.
Alors comme ça tu m’as trompé
T’as cru qu’j’allais pas capter?
Et t’as changé d’parfum, d’numéro
Comme si par les keufs t’étais recherché
Apparemment tu n’m’aimes pas
C’est une autre que t’aimes
Tu parles avec une Anissa
Mais moi j’m’appelle Wejdene
Bluffant.
Ceci dit, par effet de contraste, cette beurette nous paraît plus proche anthropologiquement que l’espèce de guenon à pseudo japonais.
Sans surprise, donc, le titre campe au sommet du classement de la mi-semaine des singles en France ce lundi avec plus de 3,5 millions d’écoutes en seulement trois jours. Et ce n’est pas tout : la chanteuse confirme sa célébrité à l’international (notamment depuis que Madonna a relayé une vidéo d’elle dansant sur son tube « Djadja »). « Jolie Nana » enregistre 6 millions d’écoutes en streamings dans le monde (136e au top Spotify). C’est la Française la plus écoutée du moment.
Et histoire de finaliser l’événement, la « Queen » comme la surnomment ses fans, a sorti dans la foulée le clip, qui ressemble plus à un court-métrage qu’à une vidéo classique. Ce mini-film de sept minutes, a été écrit avec un scénario qui fait la part belle à l’humoriste Camille Lellouche, hilarante, mais aussi à la comédienne Karidja Touré (révélée dans le film « Bande de filles » de Céline Sciamma). Aussi « girl power », solaire et entraînant que la chanson, le clip a enregistré… 3,9 millions de vues en trois jours.
(((Lellouche))), forcément.
Blauschein !
Il faut bien faire des concessions aux maîtres du showbiz si on veut bénéficier de leurs faveurs.
Entre les écoutes sur les plates-formes et les visionnages du clip, la nouvelle chanson a, donc, été lancée plus de 10 millions de fois. Des chiffres pharaoniques confirmant la force de frappe de l’artiste de 25 ans, puisqu’il s’agit du meilleur démarrage de sa carrière, devant son célèbre « Djada ».
Aya Nakamura, dont le dernier album « Nakamura » s’est vendu à 480 000 exemplaires, continue donc son ascension. Avec ce nouveau titre, elle confirme son statut de phénomène de la musique en France. Actuellement en studio, son prochain album extrêmement attendu arrive à l’automne.
L’an passé, j’avais opéré une plongée dans le top 20 des chansons de l’été 2019 en France. J’en avais fait un compte rendu qui résumait assez bien la négrification intégrale de la scène musicale française en moins d’une décennie. Je dis bien intégrale. Elle l’était partiellement jusque dans les années 2000 avant une colonisation totale de l’espace musical.
C’est un phénomène unique dans le monde occidental, plus massif encore qu’en Amérique du Nord. La France est le pays du monde qui consomme proportionnellement le plus de rap, devant les États-Unis.
Un an plus tôt, en juillet 2017, le dernier rapport Nielsen sur la musique aux États-Unis souligne que le rap représente désormais 25% de la consommation totale de musique, contre 23% pour le rock. Une première. Cela s’explique notamment par la chute des ventes des disques et l’explosion du téléchargement et du streaming.
En France, même constat. Dans son rapport de 2017, le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) note que le hip-hop compte 86 morceaux dans le top des 200 chansons les plus écoutés en streaming en 2016, contre 70 pour l’ensemble du rock, de la pop et de la variété.
La restructuration raciale de la population aux USA comme en France explique pourquoi le rock est en train de disparaître au profit du rap, un style vieux d’un demi-siècle pourtant usé jusqu’à la corde.
Le rap ne prétend à aucune excellence technique, étant pour ainsi dire dépourvu d’instruments. Le jazz, indépendamment de ses origines noires, imposait au moins une maîtrise technique sur laquelle on ne pouvait pas tricher. Avec le rap nappé d’autotune, le dernier bicot sous crack de Trappes peut prétendre faire des millions de vues s’il a des techniciens compétents pour faire le mixage. Ces dernières années les juifs ont eu la présence d’esprit de diluer le bruit négro-maghrébin avec un peu de musique électro pour rendre le truc un tout petit peu plus audible par un public blanc.
Je préfère classer la production musicale selon un genre plus large qui dépasse le seul hip hop, à savoir la musique nègre. Si l’on se contente du rap comme sous-genre de la musique nègre, il est déjà à plus de 40% de la production musicale écoutée en France. Si l’on y ajoute les pétasses marron qui font du dérivé comme le R&B ou de la « pop urbaine » selon l’euphémisme consacré, c’est nettement au dessus des 50% de la musique écoutée en streaming.
Sous l’effet de cette contamination sonore soutenue par l’Etat, le tropisme négrophile de la France ne fait que s’aggraver avec le temps. La jeunesse blanche urbanisée a déjà un pied dans le néolithique à 15 ans.
Qui peut croire que c’est le même pays qui a pu donner naissance à Debussy ? La damnation de l’empoisonnement du sang produit une nouvelle fois ses effets mortels.