Leutnant
Démocratie Participative
25 février 2020
Allah Akbar !
El Mehdi Namous, un Marocain de 32 ans, est accusé d’avoir tué un client d’un magasin d’informatique à Avignon le 22 janvier 2016, et d’avoir grièvement blessé le vendeur, à coups de fusil. Des faits qu’il a toujours niés, et qui lui ont valu d’être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises du Vaucluse en mai 2019. Après avoir toujours nié, il vient d’avouer à l’ouverture de son procès en appel.
« En fait c’était un braquage qui est mal passé. Sous l’effet de l’arénaline, de la panique, ça a dégénéré. »
A l’ouverture de son procès en appel, devant la cour d’assises du Gard à Nîmes, El Mehdi Namous vient de lever une partie du secret qu’il cachait depuis plus de quatre ans. Pour la première fois depuis la tuerie de Cybertek à Avignon, ce Marocain de 32 ans a avoué qu’il est bien l’auteur de cet assassinat et de cette tentative d’assassinat, restés jusqu’ici incompréhensibles.
Le 25 janvier 2016, quatre coups de fusil sont tirés à l’intérieur du magasin d’informatique Cybertek, situé au centre commercial Cap Sud à Avignon. Martial Debauge, 47 ans, qui était allé chercher son ordinateur en réparation, atteint au flanc, est tué sur le coup. Yan Vigouroux, le vendeur, touché au milieu du dos et au crâne, survit miraculeusement à ses blessures. Mais il n’a aucun souvenir, juste celui d’un client entré quelques secondes plus tôt, et à qui il avait dit bonjour.
Les policiers comprennent très vite qu’ils sont face à un crime peu ordinaire. Plusieurs centaines d’euros sont découverts dans la caisse et dans l’arrière-boutique : pour eux, il ne s’agit donc pas d’un braquage.
L’examen des images de vidéo surveillance va permettre aux policiers de l’antenne d’Avignon du SRPJ de Montpellier de repérer un homme, arrivé au moment du crime, avec un sac à dos, et qui repartait du magasin quelques instants plus tard. Il est identifié comme étant El Mehdi Namous, un Marocain aujourd’hui âgé de 32 ans, dont l’épouse vit alors à Bagnols-sur-Cèze, et qui semble pratiquer un islam rigoriste. A son domicile d’Avignon, le 17 mai 2016, un fusil de calibre 16 et des cartouches similaires à celles utilisées sur la scène de crime sont retrouvées en perquisition.
L’expertise balistique établiera que c’est bien ce fusil qui a été utilisé, mais malgré tous ces éléments à charge, l’homme nie toute responsabilité dans le crime. Une stratégie judiciaire suicidaire: le 17 mai 2019, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans et d’une interdiction définitive du territoire français.
Défendu par une nouvelle équipe d’avocat, Me Orane Quenot et Me Yassine Maharsi, il a donc décidé de changer totalement d’attitude. Reste à savoir si en avouant un mobile crapuleux pour expliquer un tel carnage va lui permettre d’obtenir une peine moins lourde. Verdict jeudi.
Martial était un infidèle, pourquoi Mehdi doit-il se justifier ?