Leutnant
Démocratie Participative
05 mai 2024
Sohaib Teima, le prince charmant d’Auriane Laisne
Auriane aimait les bad boys exotiques, elle a été servie.
Le procès s’est déroulé, tragiquement, sans la victime. Sohaib Teima, un Italien de 21 ans, a été condamné à six mois de prison vendredi pour des violences conjugales et harcèlement contre son ancienne petite amie Auriane L., retrouvée morte début avril dans la vallée d’Aoste, en Italie, a indiqué Boris Duffau, procureur adjoint de Grenoble (Isère). Il est aussi le principal suspect de ce possible homicide, et doit être extradé prochainement en Italie pour être jugé dans cette affaire.
Le jeune homme a été jugé vendredi au tribunal de Grenoble, une audience qui s’est étirée sur plusieurs heures dans une atmosphère électrique, marqué par de fortes tensions entre son avocat et la présidente, selon France Bleu. Le jeune homme, au casier judiciaire vierge et étudiant à l’université de Grenoble, était poursuivi pour « violences habituelles par concubin et harcèlement, acte d’intimidation pour déterminer une victime à ne pas déposer plainte », a rappelé le procureur adjoint.
Au terme du procès, il a été condamné à six mois d’emprisonnement, une peine inférieure aux dix mois fermes requis par la procureure de la République. Il écope également de dix ans d’interdiction du territoire français, comme requis cette fois par le parquet.
« On ne juge pas l’assassinat » et le tribunal doit par conséquent « faire abstraction de ce qui s’est passé en Italie », a d’emblée rappelé la présidente, notamment à l’intention des deux familles présentes dans la salle, rappelant que le prévenu devrait par la suite être renvoyé en Italie. La justice française a donné jeudi son feu vert à la remise du suspect aux autorités italiennes, après son jugement pour violences conjugales.
Avant d’être tuée, Auriane L., une jeune mannequin de 22 ans originaire de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon, avait porté plainte à deux reprises pour violences contre son compagnon en 2023 et 2024 : ecchymoses, nez cassé, menaces, séquestration… Et ce sont ces seuls faits qui étaient jugés lors de cette audience, a souligné la magistrate, reconnaissant qu’il s’agissait d’une situation « difficile pour tout le monde ».
Auriane voulait un homme au sang chaud !
Sohaib Teima, résident de la région grenobloise, avait été placé sous contrôle judiciaire mi-janvier suite à son déferrement pour violences conjugales et menaces afin que sa victime se rétracte de sa plainte. Il avait interdiction d’entrer en contact avec Auriane L. et la date du procès du vendredi 3 mai avait été arrêtée, mais la police italienne a prévenu le parquet de Grenoble que le couple avait passé ensemble la frontière franco-italienne le 25 mars.
Il avait alors ouvert une enquête pour violation du contrôle judiciaire à l’encontre du jeune homme et le recherchait depuis. Le suspect a finalement été interpellé mercredi 10 avril à Lyon, peu de temps après la découverte du corps d’Auriane L., retrouvé par des promeneurs dans une église à l’abandon du village de La Salle, dans le nord de l’Italie, marqué de plusieurs coups de couteau au cou et à l’abdomen. Une seconde enquête, cette fois pour meurtre, a été ouverte par le parquet de Grenoble, comme par son homologue italien.
Au cours de son audience vendredi, Sohaib Teima est resté stoïque, sans jamais se remettre en question, retrace France Bleu. Il a notamment contesté une expertise psychiatrique jugeant sa personnalité complexe, et rejeté toute responsabilité dans les violences physiques subies par son ex-compagne. Il s’est déclaré « innocent », niant être « une personne agressive ou dangereuse ». Selon lui, c’est au contraire la jeune femme qui le « manipulait émotionnellement » et « se faisait mal elle-même ». Il a également mis en cause ses mœurs et ses « mauvaises fréquentations ».
Son avocat Samir Bellasri a fait savoir à l’issue de l’audience qu’il n’excluait pas de faire appel du jugement. Cela pourrait « retarder » l’extradition de son client en Italie, a-t-il souligné. L’avocat, qui avait plaidé la « relaxe pure et simple » de son client, s’est en outre à plusieurs reprises emporté contre la cour après le rejet selon lui « inadmissible » de certaines pièces (messages et e-mails) en anglais non traduites à temps. Concernant le meurtre, il s’est dit convaincu que son client serait mis « hors de cause », évoquant des « évolutions sérieuses » apparues dans le dossier en Italie, comme la piste de personnes rencontrées par le couple avant le meurtre.
Émus, le père et le jeune frère de la jeune femme ont loué à la barre sa « générosité » et son « courage » et dit avoir fait tout leur possible « pour la protéger » mais n’avaient pu la convaincre, car elle s’entêtait à essayer de « rendre meilleur » son compagnon. Le petit frère de la jeune femme a déclaré que sa sœur « ne méritait pas tout ça », la voix tremblante, a relaté France Bleu.
Sa soeur méritait complètement ça.
Selon le journal italien Corriere Torino, Sohaib Teima habitait à Fermo, dans la région italienne des Marches, avant de s’installer en France. Le jeune homme, d’origine égyptienne, était présenté comme « calme » et « paisible » par ses proches. « Je suis désespérée, déconcertée et totalement incrédule », a notamment déclaré sa mère, citée par le quotidien. Son passé avait toutefois été marqué par une histoire familiale difficile : encore enfant, il avait été emmené de force en 2009 par son père en Égypte, aux côtés de son petit frère, suite à des différends entre les deux parents. Toute la commune de Fermo s’était mobilisée, notamment lors d’une procession aux flambeaux, jusqu’à ce qu’il revienne en Italie.
Les Italiens sont encore plus extrémistes que nos gauchistes… Dans tout mal, il y a un bien, grâce à leur mobilisation, ils ont fait tuer une pute à bougnes !
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