Leutnant
Démocratie Participative
10 avril 2019
Enrichissement islamique.
Le trentenaire a été jugé lundi 8 avril devant le tribunal correctionnel de Narbonne pour des faits qualifiés « d’agression sexuelle ».
Les faits sont simples. Le prévenu, Yassine, a tenté à plusieurs reprises d’avoir un contact sexuel avec trois adolescents, âgés entre 14 et 16 ans. À l’un, il aurait touché les parties génitales alors qu’ils étaient sur le scooter de la jeune victime. À l’autre, il aurait fait de même avant que l’adolescent ne menace de le frapper. Enfin, au troisième, il aurait tenté de l’embrasser, avant de se voir une fois de plus repousser.
Puisque l’instruction de l’affaire n’a pas été requise, les débats se sont principalement concentrés sur la personnalité du prévenu, poursuivis pour d’autres infractions (lire encadré). Yassine, âgé de 30 ans, a été placé sous curatelle depuis le décès de son père.
Fraîchement installé à Port-La Nouvelle avec sa mère (en 2018), il se met rapidement à fréquenter des adolescents, dans un contexte de consommation régulière de cannabis. Quand l’autorité judiciaire utilise le terme « d’adolescent », lui préfère « jeunes adultes ».
« Entre 14 et 15 ans, ce n’est pas non plus des adultes », a expliqué la présidente d’audience, Olivia Mavridorakis (auditrice). Une analyse de sa tablette et de son téléphone permettra d’établir qu’il « fréquente des sites gays » et « propose des relations sexuelles tarifées à des mineurs sous un pseudonyme », a-t-elle ajouté.
Pour autant, il semblerait qu’il ne soit jamais passé à l’acte avec un adolescent. Aux enquêteurs de la gendarmerie il expliquera que son attirance pour les jeunes hommes est présente depuis sa propre adolescence. Le prévenu va également reconnaître les faits, après avoir tenté de se faire passer pour fou dans un premier temps, invoquant des « morts » qui lui parlent.
« J’ai beaucoup de regrets et j’ai conscience de la gravité de mes actes. J’ai demandé des soins », a-t-il déclaré. Et de préciser qu’il n’a aucune attirance pour les jeunes enfants. « Une personnalité asociale et imprévisible mais aucune déficience intellectuelle ». L’expert psychiatre mandaté dans cette affaire a conclu en ce sens, concernant le prévenu. Il mentionne cependant une « criminalité pathologique ».
Pour l’une des parties civiles, Me Laurens a rappelé que « les faits ne sont pas sans conséquences sur le développement de ces deux adolescents (présents à l’audience, NDLR). Se retrouver, à 16 ans sur le banc des parties civiles c’est particulièrement traumatisant ».
Pour la défense, Me Oudin a de son côté reconnu que le prévenu « est entré dans l’intimité des victimes alors qu’il n’y était pas invité » mais que pour autant, son client n’a jamais réagi de « manière violente ». De plus, « l’hypothèse d’une orientation pédophilique est écartée », selon lui.
Le ministère public, par la voix de Julie Vidal (auditrice) a jugé que « la prison ferme ne serait pas adaptée à sa personnalité », avant de requérir 12 mois avec sursis et une mise à l’épreuve de 3 ans.
Le tribunal l’a suivi et a condamné Yassine 12 mois de prison avec sursis, une mise à l’épreuve de deux ans, une obligation de soins, une obligation de formation et une interdiction de rentrer en contact avec les victimes. Il a aussi été inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
Une bonne nouvelle. Yassine est libre comme l’air.