Captain Harlock
Démocratie Participative
28 septembre 2020
S’il y a bien quelque chose que les électeurs du RN attendent, c’est que le parti de Marine Le Pen appelle à naturaliser des immigrés musulmans. Ce doit être tout en haut de la liste de leurs priorités avec l’aide au développement pour l’Afrique.
De “héros” à “derrière les barreaux.” Un homme de 33 ans, “Youssef” de son nom d’emprunt, est au centre des attentions depuis l’attaque terroriste au hachoir qui a fait deux blessés devant les anciens locaux de Charlie Hebdo vendredi 25 septembre.
Pris un temps comme un “deuxième suspect” par les forces de l’ordre, l’homme a en réalité eu un comportement “héroïque”, selon les mots de son avocate.
“Youssef était au niveau du boulevard Richard Lenoir, il entend le cri d’une femme, puis d’un homme et voit quelqu’un partir avec un couteau et qui fait tomber ce couteau à l’entrée de la bouche de métro (…) il se met à lui courir après pour l’arrêter. Il se dit qu’il a dû agresser une femme, sans se douter du caractère terroriste de l’affaire”, a notamment raconté Lucie Simon au sujet de son client sorti libre vendredi soir après avoir passé une dizaine d’heures en garde à vue auprès des enquêteurs antiterroristes.
Une attitude que beaucoup citent en exemple ce dimanche. Certains estiment que le jeune homme algérien doit obtenir la nationalité française, comme il l’avait déjà demandée selon les informations du Monde.
Effectivement, il faut donner la nationalité française aux immigrés musulmans qui nous sauvent des immigrés musulmans auxquels nous donnons la nationalité française.
C’est évident.
C’est le premier réflexe logique dans un tel contexte.
Interrogé sur le sujet, le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella s’est dit “favorable” à la naturalisation de Youssef, estimant qu’il mérite la “reconnaissance de la nation toute entière.”
“Oui, je pense qu’il faudrait le naturaliser. Je pense qu’un acte héroïque, un acte de bravoure mérite la reconnaissance de l’État, mérite la reconnaissance de la nation entière, peu importe la nationalité, l’origine, la religion”, a ainsi expliqué l’eurodéputé ce dimanche sur BFMTV, ajoutant: “je pense qu’on peut faire des exemples de temps en temps, de gens qui, quand ils arrivent en France font gage de reconnaissance, de mérite et parfois d’héroïsme.”
En France, on a qu’une seule façon de récompenser les gens, surtout s’ils sont étrangers : leur donner la nationalité française. C’est le seul truc dont on dispose, il n’y a rien d’autre. Il existe bien une Médaille de la Sécurité Intérieure pour récompenser « toute personne, française ou étrangère, s’étant distinguée par une action relevant de la sécurité intérieure » mais c’est plus une expression, « tiens la Médaille de la Sécurité Interieure ». Ce n’est pas vraiment vrai.
Au RN aussi, on a qu’une récompense : donner la nationalité aux algériens qui nous sauvent des pakistanais. Je ne sais pas exactement ce que nous deviendrions si nous n’avions pas les algériens pour nous sauver des pakistanais. C’est grâce à l’immigration islamique positive que nous pourrons nous sauver de l’immigration islamique négative.
Nicolas Sarközy appelait ça « l’immigration choisie » mais c’est bel et bien la même idée.
C’est un rappel important de la part du parti lepéniste que de redire que la France, ce n’est pas une race, c’est un concept. En nous sauvant de Hassan, le concept pakistanais, Youssef a démontré qu’il était un concept français.
Entre ces deux concepts que sont Hassan et Youssef, la différence est désormais claire pour tout le monde.
Il nous faut plus de concepts comme Youssef et moins de concepts comme Hassan. Pour distinguer le bon concept du mauvais concept, il faudra attendre que le mauvais concept découpe au hachoir un bon concept. En amont, c’est trop compliqué, il faut juger les concepts sur pièce. D’autant que de prime abord, il est impossible de faire la différence entre un concept qui s’appelle Hassan et un concept qui s’appelle Youssef.
Vous voyez ?