Captain Harlock
Démocratie Participative
08 décembre 2021
Sentant que l’heure était favorable avec la déconfiture occidentale entraînée par le Great Reset, la Russie a décidé de tracer une ligne rouge au plan sécuritaire en interdisant l’OTAN d’accéder à l’Ukraine.
Pour cela, Poutine a massé les troupes russes autour de l’Ukraine, prêtes à envahir et à annexer de facto la moitié du pays, sinon plus.
Les deux options offertes à Washington et à l’OTAN sont celles-ci : soit les Etats-Unis admettent que l’Ukraine reste militairement neutre et renoncent officiellement à toute intégration de celle-ci dans leur dispositif militaire (adhésion à l’OTAN), soit la Russie détruira l’état ukrainien et le partitionnera sur une base ethno-linguistique et religieuse.
La télévision d’état russe a diffusé la carte de l’Ukraine une fois démantelée.
La Russie séparerait l’Ukraine en trois entités différentes.
La première entité représentant environ 40% du territoire ukrainien actuel – la côte méridionale et les régions orientales parlant russe – serait purement et simplement annexée. Le but étant pour la Russie de contrôler la quasi totalité de la Mer Noire.
La seconde entité représentant environ 40% du territoire ukrainien actuel serait un état fantoche pro-russe autour de Kiev, sans accès à la mer et encerclée au sud, à l’est et à l’ouest par la Russie.
La troisième entité représentant environ 20% du territoire ukrainien actuel serait l’Ukraine nationaliste organisée autour de Lviv, libre de toute présence russe, et qui serait de facto un protectorat polonais. Tous les nationalistes ukrainiens y seraient expulsés de force par le FSB.
En somme, la Russie s’emparerait de 80% de l’Ukraine actuelle, directement ou indirectement.
C’est le scénario en cas de refus des Américains de transformer l’Ukraine en base avancée de l’OTAN.
Poutine sait que Washington ne peut pas accepter le principe de zones d’influence mutuellement négociées. Cela signifierait aux yeux du monde entier que l’expansionnisme judéo-démocratique américain a été stoppé et que plus aucun état ne pourrait le rejoindre en raison des vétos russe et chinois.
La raison même du Great Reset est de constituer un gouvernement global, ce qui suppose la conquête de la Russie et de la Chine, pas une solution négociée de bon voisinage.
Sur la question de l’OTAN, Biden a indiqué que les USA refusaient d’interdire par principe une adhésion de l’Ukraine. Il a également dit à Poutine qu’il le prenait au mot et qu’il attendait de voir cette fameuse invasion.
La Russie va-t-elle envahir l’est de l’Ukraine? Joe Biden menace Vladimir Poutine de lourdes sanctions.
Reportage de notre correspondante @tamaralt#TJ22h #diplomatiehttps://t.co/FxtlwsOD42 pic.twitter.com/38VMf5hdxO
— Céline Galipeau (@CGalipeauTJ) December 8, 2021
Le Kremlin a toutefois déclaré que Biden avait accepté d’engager des négociations sur l’arrêt de l’expansion de l’OTAN à l’Est.
Voici donc le compte-rendu du Kremlin. Je ne sais pas si la Maison Blanche veut nier l’affirmation selon laquelle les dirigeants ont accepté d’entamer des consultations substantielles sur ces questions. A moins que cela ne se soit réellement produit
So this is the Kremlin readout. I don’t know if the WH wants to deny the claim that the leaders agreed to enter into substantive consultations on these issues. Unless it actually happened pic.twitter.com/vDwVMP6Nxi
— Bruno Maçães (@MacaesBruno) December 7, 2021
Ensuite, la Maison Blanche a nié.
M. Biden n’a fait aucun engagement ni aucune concession à M. Poutine au sujet de l’OTAN, selon M. Sullivan.
Biden made no commitments or concessions to Putin about NATO, Sullivan says
— Natasha Bertrand (@NatashaBertrand) December 7, 2021
C’est donc très confus.
Soit que Biden a accepté de négocier sur le sujet, mais ne veut pas le dire en public pour ne pas paraître faible. Soit que Biden l’a dit, mais que ses équipes ont opéré un revirement.
Cette confusion est peut-être sciemment entretenue par les Américains – ou les Russes – pour gagner du temps.
Le calcul américain est que les Russes ne feront rien en raison des mesures économiques qui doivent être adoptées en représailles. Il semble que la principale sanction consisterait à débrancher la Russie du système bancaire mondial en les suspendant du système SWIFT.
Le foutoir en Biélorussie a vraisemblablement convaincu Poutine de passer à l’action. Les erreurs de Loukachenko ont mené le pays au bord de l’effondrement, ce qui a été stoppé de justesse par l’action des Russes. La situation reste précaire et Poutine sait que tant que l’OTAN entretient l’espoir d’une adhésion de l’Ukraine, la Biélorussie sera instable. Ce qui signifie que Moscou est directement menacée.
Pour un état, le coût économique des sanctions a peu d’importance quand il s’agit d’une question de vie ou de mort.