Leutnant
Démocratie Participative
10 mars 2023
Salomé ne voulait pas sortir avec un Français. Elle aimait l’exotisme et elle trouvait que les Français sont des losers.
France 3 :
Qui est Amin Mimouni, jugé devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes pour le « meurtre aggravé » de Salomé, 21 ans, battue à mort en 2019 à Cagnes-sur-Mer ? Une jeune femme à la barre avait déjà porté plainte contre lui pour violences. Cette plainte avait été classée sans suite faute de preuves.
« Fanny avait cru mourir. Elle était âgée alors de 16 ans. C’est vrai que quand elle s’est exprimée, on avait le sentiment qu’elle revivait ce qu’elle avait vécu. J’ai eu le sentiment personnellement qu’elle avait encore peur de lui. C’était un témoignage vraiment glaçant ».
Comme Salomé, Fanny aimait les Arabes au sang chaud.
Ces propos sont ceux de Maître Sandra Lopez, l’avocate de la famille de Salomé. Ils ont été recueillis par Hélène France, journaliste de France 3 Côte d’Azur, ce mercredi 8 mars au tribunal.
En 2016, Fanny avait porté plainte contre Amin Mimouni, une plainte classée sans suite faute d’éléments suffisants. Salomé, elle, est morte sous les coups de cet homme rapidement interpellé, âgé de 26 ans au moment des faits.
Salomé était une jeune femme de 21 ans décrite comme brillante, pleine de vie et de projets, qui avait abandonné ses études pour travailler dans une boulangerie. Elle était espionnée devant son lieu de travail par Amin Mimouni, qu’elle voulait quitter après 9 mois de vie commune. Elle a été battue à mort dans la nuit du 30 au 31 août 2019, et retrouvée sous un tas de détritus non loin de la gare à Cagnes-sur-Mer.
L’accusé comparaît depuis le début de la semaine devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes et cette fois, contrairement à ses déclarations pendant sa garde à vue, il a avoué les faits devant les jurés.
Pour Maître Sandra Lopez, c’est bien le même profil qui apparaît à chaque témoignage. Celui d’un homme violent, narcissique, paranoïaque, qui pensait que Salomé le trompait. La jeune femme avait d’ailleurs demandé à son patron de lui fournir les images de vidéosurveillance du magasin pour faire taire la jalousie d’Amin Mimouni. Salomé, souvent en pleurs, qui arrivait au travail le visage tuméfié, inquiétait son employeur qui l’avait mise en garde : « Tu restes avec lui, est-ce que tu veux finir dans un cercueil ? « , lui avait-il déclaré.
Fanny aussi avait été accusée par Amin Mimouni d’être infidèle. La suite ? Une tentative de strangulation puis il a essayé de la noyer, trois heures de calvaire, d’où la plainte pour actes de tortures et de barbarie classée sans suite.
La mère du jeune homme « avait aussi déposé des mains courantes visant son fils au casier judiciaire pourtant vierge pour des faits de violence », explique maître Lopez.
Quant à Salomé, elle avait interdiction de se maquiller et de sortir sans lui et de voir sa propre famille.
De nombreuses personnes sont venues rendre hommage à Salomé ce lundi matin, brandissant pancartes et photos de la jeune femme.
La jeune fille fut le 100e féminicide de l’année 2019. Amin Mimouni encourt la prison à perpétuité.
Pourquoi demander justice ? Salomé a déjà été condamnée pour avoir couché avec un Arabe.