Allemagne : Scholz veut passer « en économie de guerre » à « grande échelle »

La rédaction
Démocratie Participative
13 février 2024

Qui a passé à tabac Scholz pour qu’il obéisse ?

Les politiciens d’Europe n’ont que le mot guerre à la bouche. C’est leur seule porte de sortie face à l’anarchie qu’entraîne leur propre politique.

BFMTV :

« Nous devons (…) nous tourner vers la production d’armements à grande échelle », a martelé Olaf Scholz qui estime que pour aider l’Ukraine, « la puissance de l’Allemagne seule ne suffit pas ». Le chancelier allemand propose coopération industrielle « plus étroite » entre les Vingt-Sept.

Au lendemain de la menace de Donald Trump de cesser de financer l’Otan s’il est élu à la Maison Blanche, Olaf Scholz envoie un « signal » pour l’industrie européenne de l’armement. Dans une Europe à la peine pour alimenter l’Ukraine en munitions, le fabricant allemand Rheinmetall investit sur le long terme avec une nouvelle usine d’obus et l’ambition de multiplier sa production par dix.

Sur le plus important complexe industriel de défense du pays, à Unterlüss, dans les plaines boisées du nord de l’Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a donné lundi le premier coup de pioche de cette future unité de production. Elle doit produire à partir de 2025 des munitions d’artillerie de 155 millimètres, en visant progressivement une capacité de 200.000 obus par an.

Il s’agit, selon le chancelier, d’un « signal » à l’adresse des Européens appelés à muscler la base industrielle de défense du continent, en privilégiant les commandes groupées et de long terme.

Malgré les milliards d’euros d’armes livrées par les pays de l’UE à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe, ceux-ci sont encore loin d’avoir atteint une capacité suffisante pour soutenir durablement le pays et reconstituer leurs propres stocks. Il s’agit pourtant d’une « nécessité urgente, car aussi dure que soit cette réalité, nous ne vivons pas en temps de paix », a souligné le chancelier pour qui les « ambitions impériales » du président russe Vladimir Poutine représentent « une menace majeure ».

Dans cette situation, « celui qui veut la paix doit réussir à dissuader les éventuels agresseurs », estime le chancelier. Pour cela, il faut une coopération industrielle « plus étroite » entre les Vingt-Sept.

L’Allemagne a longtemps été un mauvais exemple, a reconnu M. Scholz, car la politique d’armement « a été menée comme s’il s’agissait d’acheter une voiture », alors que les industries de défense ont besoin de planification à long terme pour investir dans de nouvelles capacités.

Mais « les chars, obusiers, hélicoptères et systèmes de défense aérienne ne sont pas disponibles sur une étagère » et ont besoin de commandes garanties par des Etats. Rheinmetall veut produire, sur l’ensemble de ses sites en Europe, jusqu’à 700.000 obus d’artillerie par an en 2025, contre 400 à 500.000 cette année. Avant l’invasion russe de l’Ukraine, il n’en produisait que 70.000.

Le plus grand fabricant allemand d’armements « dispose déjà d’une capacité plus élevée que celle des États-Unis » en matière de production d’obus de 155 mm, assure à l’AFP le patron de Rheinmetall, Armin Papperger.

Les Européens n’auront fourni fin mars que la moitié du million d’obus promis à l’Ukraine l’an dernier. Le complexe Rheinmetall d’Unterlüss produit déjà des obus de 120 mm destinés aux chars Leopard 2, utilisés sur le front ukrainien. De 60.000 pièces produites par an avant 2022, la cadence est montée à 240.000.

Dans toutes les catégories la production russe dépasse la production occidentale. La Russie produit actuellement 9 fois plus d’obus que l’Europe et au moins 1,500 tanks par an. Cette production ne cesse d’augmenter.

The Guardian :

L’Ukraine a entamé l’année 2024 sur la défensive et les perspectives de Kiev sur le champ de bataille s’assombrissent encore alors que les républicains du Congrès américain semblent de plus en plus déterminés à bloquer l’aide militaire future. Si l’Europe ne comble pas le fossé, l’Ukraine risque d’être vaincue au ralenti à partir de 2025.

Un simple chiffre résume le problème. L’Ukraine est une fois de plus dépassée dans cette guerre qui dure depuis près de deux ans : selon les estimations actuelles, la Russie tire 10 000 obus d’artillerie par jour contre 2 000 pour l’Ukraine, un ratio lamentable qui pourrait encore s’aggraver en l’absence de futurs dons de munitions de la part des États-Unis.

Un récent reportage de la chaîne britannique Sky News a mis en lumière un groupe d’artilleurs ukrainiens de la 22e brigade, opérant entre Chasiv Yar et Bakhmut, ville tenue par les Russes, ainsi que leurs appels à l’aide et leurs réserves limitées d’obus. Leur canon de 152 mm, de norme soviétique, n’a été utilisé que trois fois en une nuit pour protéger les réserves disponibles.

« Cela signifie que les Ukrainiens ne peuvent plus supprimer l’artillerie russe, et si les Ukrainiens ne peuvent pas riposter, tout ce qu’ils peuvent faire, c’est essayer de survivre », a déclaré Sam Cranny-Evans, du groupe de réflexion Royal United Services Institute.

La Russie, quant à elle, a réussi à passer à une économie de guerre. Une analyse réalisée par l’Estonie a conclu que les usines de Moscou produiront environ 4,5 millions d’obus en 2024 (plus de 12 000 par jour), la Russie ayant porté ses dépenses de défense à un niveau élevé mais durable de 6,5 % du PIB. L’Ukraine, plus petite, dépend du soutien industriel occidental, mais les divisions politiques américaines signifient que le Pentagone n’a plus d’argent à dépenser depuis le début du mois de janvier, tandis que les efforts européens se sont essoufflés.

L’Europe s’était engagée à produire 1 million d’obus pour l’Ukraine au cours de l’année qui s’achève fin mars, mais elle n’a pas tenu ses promesses et produira plutôt entre 480 000 et 700 000 obus, selon les estimations de l’Estonie.

Les Allemands ont des problèmes beaucoup plus sérieux à résoudre que de fournir des obus aux bandits de Kiev. La première priorité pour l’Allemagne est de se débarrasser de ses propres bandits au pouvoir à Berlin.

Bochum, le lundi 12.02.24.

C’est un jour de grand soleil. Personne ne doit travailler, ni aller à l’école ou au jardin d’enfants. Les deux seuls Allemands que je vois sont deux mamies.

Mais quiconque ici a le sentiment, d’une manière ou d’une autre, qu’on lui a pris sa patrie est un nazi. 🤡

Ce pays est complètement perdu.

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