Sigmar Polaris
Démocratie Participative
22 novembre 2024
KIIIV, le pire plan immobilier de l’histoire
Les ogives ne vont plus tarder à voler.
TASS :
Certains responsables américains et européens réfléchissent à l’idée de rendre à l’Ukraine les armes nucléaires qu’elle a abandonnées après l’effondrement de l’Union soviétique, a rapporté vendredi le New York Times.
Selon le quotidien américain, les États-Unis et leurs alliés européens discutent des garanties de sécurité que l’Occident pourrait fournir à Kiev.
Les responsables américains estiment que l’augmentation des livraisons d’armes à l’Ukraine ne changera probablement pas la situation dans la zone de combat à court terme, mais qu’elle pourrait aider Kiev à renforcer sa position au cas où une trêve serait conclue.
Au vu des développements actuels, les alliés occidentaux discutent de « la dissuasion comme garantie possible de sécurité », prévoyant, par exemple, le déploiement d’un « arsenal d’armes conventionnelles » sur le territoire de l’Ukraine, selon le NYT.
En outre, certains responsables ont proposé de « restituer à l’Ukraine les armes nucléaires abandonnées dans le pays après l’effondrement de l’Union soviétique ». Toutefois, selon le quotidien américain, une telle mesure pourrait entraîner de « graves conséquences ».
TASS, l’agence d’information gouvernementale russe, s’empresse d’ajouter ce qui suit :
Le 19 novembre, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret approuvant les fondements de la politique d’État dans le domaine de la dissuasion nucléaire, la doctrine nucléaire actualisée du pays.
Le principe fondamental de cette doctrine est que l’utilisation d’armes nucléaires est une mesure de dernier recours pour protéger la souveraineté du pays.
L’émergence de nouvelles menaces et de nouveaux risques militaires a incité la Russie à clarifier les conditions d’utilisation des armes nucléaires. En particulier, la doctrine modifiée élargit l’éventail des pays et des alliances militaires soumis à la dissuasion nucléaire, ainsi que la liste des menaces militaires que cette dissuasion est censée contrer.
En outre, le document indique que la Russie considérera désormais toute attaque d’un pays non nucléaire soutenu par une puissance nucléaire comme une attaque conjointe. Moscou se réserve également le droit d’envisager une réponse nucléaire à une attaque par des armes conventionnelles menaçant sa souveraineté, à un lancement à grande échelle d’avions, de missiles et de drones ennemis visant le territoire russe, à leur franchissement de la frontière russe et à une attaque contre son allié, le Belarus.
Personne n’en parle, mais c’est la déclaration de Zelensky à Munich, le 19 février 2022, qui a précipité l’offensive russe contre l’Ukraine le 22 février.
Après que la Russie eût remis sa liste de demandes à l’OTAN le 17 décembre 2021, le juif Zelensky évoqua son intention de remettre la main sur l’arme nucléaire si l’OTAN n’intégrait pas l’Ukraine :
À partir de 14:35′ :
Transcription :
L’Ukraine a reçu des garanties de sécurité pour l’abandon de la troisième capacité nucléaire du monde. Nous n’avons pas cette arme. Nous n’avons pas non plus de sécurité. Nous ne disposons pas non plus d’une partie du territoire de notre État dont la superficie est supérieure à celle de la Suisse, des Pays-Bas ou de la Belgique. Et surtout, il nous manque des millions de citoyens. Nous n’avons pas tout cela.
C’est pourquoi nous avons quelque chose. Le droit d’exiger que l’on passe d’une politique d’apaisement à des garanties de sécurité et de paix.
Depuis 2014, l’Ukraine a tenté à trois reprises d’organiser des consultations avec les États garants du mémorandum de Budapest. Trois fois sans succès. Aujourd’hui, l’Ukraine va le faire pour la quatrième fois. En tant que président, je le ferai pour la première fois. Mais l’Ukraine et moi-même le faisons pour la dernière fois. Je lance des consultations dans le cadre du mémorandum de Budapest. Le ministre des affaires étrangères a été chargé de les convoquer. Si elles ne se reproduisent pas ou si leurs résultats ne garantissent pas la sécurité de notre pays, l’Ukraine sera en droit de penser que le mémorandum de Budapest ne fonctionne pas et que toutes les décisions globales de 1994 sont remises en question.
Déjà, en avril 2021, l’ambassadeur d’Ukraine à Berlin tenait le même discours.
En 2023, le nouvel ambassadeur d’Ukraine à Berlin réitérait ces propos.
À partir de 10;54′ :
Transcription :
« Des garanties sécuritaires étaient quelque chose que nous pensions avoir grâce au Mémorandum de Budapest de 1994. Malheureusement, ce n’était pas des garanties, mais des assurances sécuritaires. Nous avons découvert malheureusement que la Russie a violé le Mémorandum de Budapest et nous n’avons pas reçu le plein soutien sécuritaire des États-Unis, du Royaume-Uni, d’autres nations nucléaires. C’était un mauvais signal adressé à tous les pays dans un monde qui a réalisé que seules les armes nucléaires peuvent les sauver d’une attaque d’un tel agresseur. C’est pourquoi nous voulons lancer cette discussion. Une des idées a été présentée par notre président l’année dernière lors de la Conférence sur la Sécurité (de Munich) et c’est en discussion dans toutes les capitales. »
Les mémorandums de Budapest, signés en 1994, supposaient une neutralité de l’Ukraine et le démantèlement de son arsenal nucléaire en échange du respect de sa souveraineté par tous les états voisins.
En 2002, le président ukrainien Leonid Kuchma brisa la neutralité politique de l’Ukraine en formulant le souhait de se rapprocher de l’OTAN.
Leonid Kuchma et Volodomyr Zelensky
En 2008, lors du sommet de l’OTAN de Bucarest, en Roumanie, l’organisation reconnut officiellement le souhait de l’Ukraine de devenir membre.
Les mémorandums devinrent caduques, ce qui ouvrit la voie au durcissement des mesures de la Russie pour rééquilibrer militairement une situation de plus en plus déséquilibrée politiquement.
Le coup d’état fomenté par la CIA en 2014 acheva de militariser la crise.
La volonté de renucléariser l’Ukraine s’inscrit dans la logique de cette révision unilatérale des mémorandums de Budapest par l’OTAN et les États-Unis.
Les USA travaillent à l’évidence à un scénario « nord-coréen » en Ukraine en réponse au rapprochement stratégique entre Kim et Poutine et à la nucléarisation de la Corée du Nord.
Il s’agit de renucléariser l’Ukraine, via un programme secret, et de placer la Russie devant le fait accompli. Pour qu’une telle opération fonctionne, il faudrait que l’Ukraine dispose de ces armes en nombre suffisant et qu’elles soient opérationnelles immédiatement. Cela nécessite de les introduire sur le territoire ukrainien en très peu de temps et de les armer.
Si cette intention commence à se matérialiser, les Russes seraient obligés de mener des frappes nucléaires préventives contre l’Ukraine, contre Kiev en priorité. Le calcul de la CIA est que Poutine bluffe et qu’il ne réagira pas sérieusement.
Poutine ne bluffe pas, il avertit l’Occident qu’il fonctionne encore selon des règles civilisées.
Tôt ou tard, les Russes vont griller les Ukrainiens. Après tout, ils l’ont déjà fait avec Tchernobyl.
Vous devriez regardez cette série. Elle montre assez bien la primauté du politique et de la raison d’état sur la vie humaine en Russie, ce que tout état digne de ce nom a à son épicentre.
Contre la censure
Utilisez Brave et Tor en suivant notre guide ici.
Ou utilisez un VPN.