Sigmar Polaris
Démocratie Participative
10 avril 2021
La faute à pas de chance.
Le 13 mars 2021, Richard, 42 ans, reçoit une dose du vaccin AstraZeneca chez son médecin traitant. Durant plusieurs jours, cet homme originaire de Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) se plaint d’avoir mal au crâne. Le 20 mars en soirée, il est pris de violentes céphalées associées à des troubles de l’élocution. Son épouse appelle les secours. Il est admis aux urgences de Lannion avant d’être transféré dans la nuit vers le centre hospitalier de la Cavale-Blanche à Brest où il décède le 22 mars.
Selon Étienne Boittin, avocat du barreau de Saint-Nazaire, qui représente la veuve de l’homme décédé, sa mort est due à une thrombose veineuse qui a endommagé gravement le cerveau. « Ce cas présente des similitudes avec celui de la dame de 38 ans décédée à Toulouse », indique l’avocat qui suit les deux affaires ainsi que celle de l’étudiant en médecine retrouvé mort dans son appartement à Nantes le 18 mars 2021.
Pour l’heure, pas question d’incriminer le vaccin, « mais il faut se poser des questions », estime Étienne Boittin. Il a déposé plainte contre X ce jeudi 8 avril 2021 dans le cas du quadragénaire breton. De son côté, « le parquet de Saint-Brieuc s’est auto-saisi et il a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort ». Une information confirmée par Bertrand Leclerc, le procureur briochin, alerté après que la veuve du Trégorrois a voulu déposer plainte elle-même à la gendarmerie.
A priori, Richard avait un facteur de risque sans lien avec la thrombose. « Il suivait un traitement pour une maladie chronique sans aucun lien avec une pathologie cardiaque ou circulatoire ». Dans quelles conditions a-t-il eu accès au vaccin ? C’est l’une des interrogations de l’avocat qui a demandé une autopsie du corps en urgence. « Malheureusement, le monsieur a été inhumé. Il faudra procéder à une exhumation. Ce qui est un vrai traumatisme pour ses proches. »
Selon le procureur de Saint-Brieuc, celle devrait avoir lieu dans les prochains jours. Une expertise du dossier médical de la victime va également être effectuée. À cette heure, « le vaccin ne peut être mis en cause », indique le magistrat.
La façon dont est injecté le produit est-elle à examiner de plus près ? « C’est une hypothèse qui remonte de plus en plus : une injection malencontreusement faite par voie intraveineuse au lieu d’intramusculaire. Si cela peut être corrigé, et limiter le risque, il faut le vérifier. Je ne suis pas médecin, mais au point où on en est, toute hypothèse est bonne à explorer. »
Vous n’êtes pas encore vacciné ?