Captain Harlock
Démocratie Participative
07 janvier 2022
Les sondages ne sont pas des vérités absolues, c’est le moins que l’on puisse dire. Ils sont aussi fluctuants que l’opinion, elle-même travaillée par les médias dominants, et souvent influencés par la façon dont les sondeurs posent les questions. Ils donnent toutefois une certaine tendance de fond de l’opinion sur une question donnée.
Le dernier sondage sur la question de l’identité française est assez parlant.
Il y a au moins une information fondamentalement positive : deux tiers des Français ont conscience que l’identité culturelle de la France est menacée de disparition. Cette angoisse existentielle est foncièrement essentialiste puisqu’elle est l’expression d’une peur de la disparition d’un objet distinct – l’identité du peuple français, donc le peuple français en tant que tel – quand la gauche médiatiquement dominante bavarde sans cesse sur le thème de l’indistinction et de l’anomie : sans frontiérisme dogmatique, antiracisme, etc..
La gauche culturelle, ainsi que le marais centriste qu’elle domine idéologiquement, perd son emprise sur les populations parce qu’elle contribue activement à ce problème existentiel ressenti par le peuple et non pas à sa résolution.
C’est positif.
Les résultats
66% des Français estiment que l’identité de la France disparaît.
64% des Français estiment que l’islam est une menace pour l’identité de la France.
Et :
60% des Français estiment qu’on parle trop d’identité.
55% des Français estiment que l’immigration enrichit l’identité française.
Il y a une contradiction manifeste : l’islam, que les sondés disent menacer l’identité française, est l’apport culturel principal de l’immigration que les sondés disent voir comme une source d’enrichissement culturel.
Cette contradiction illustre l’indécision qui prévaut entre le dogme cosmopolite auquel adhère socialement une nette majorité de Français (55%) et sa traduction pratique qu’une majorité encore plus nette rejette d’un bloc (66%).
Autrement dit sur la question de la société multiraciale, les Français se disent très religieux, parce que c’est joli sur le papier et que ça fait bien en société, mais pratiquent peu.
L’IFOP tente ensuite de cerner – tout en suggérant subtilement – ce qu’est « l’identité française » pour le Français lambda.
Le Français archétypal est – ô surprise – De Gaulle.
Mais quand on creuse, on se rend compte que c’est un truc de boomers (56% des plus de 65 ans).
La véritable information, c’est qu’il n’y a pas de Français archétypal en 2022. Ou plutôt, pas dans cette liste. Peut-être qu’en tentant Booba, nous aurions des surprises, mais nous resterons sur notre faim.
Nous en venons à la notion même d’identité. Le fait est que les Français n’ont aucune idée claire de ce qu’est cette notion, encore moins de ce qu’est l’identité française.
Ce sont les ravages de siècles d’abstractions idéalistes, catholiques d’abord, jacobino-marxistes ensuite.
On découvre ainsi que le Français moyen confond l’identité d’un peuple et le taux d’industrialisation d’un pays.
Pour une écrasante majorité de Français, le nombre d’usines paraît plus gravement menaçant pour l’identité française que le nombre de nègres ou de mahométans, ce qui pose tout de même quelques questions.
A la décharge des sondés, ce sont les sondeurs qui sèment sciemment la confusion en mêlant des questions économiques à des questions identitaires, révélant par là-même le prisme libéral et/ou marxiste qu’ils cherchent à imposer en réduisant l’identitaire au matérialisme économique.
Il n’en demeure pas moins que c’est un sentiment de déclin général, économique en tête, qui accompagne le sentiment d’écroulement identitaire.
Face à cette situation, ce sont des groupes sociaux-professionnels « de droite » qui sont plébiscités pour répondre à la crise « identitaire ». Typiquement les artisans, les soldats et les scientifiques, par opposition aux profs et aux littérateurs de sciences humaines qui saturent les médias.
Les syndicalistes sont les plus gens les plus rejetés avec les politiciens démocrates.
L’instinct populaire continue de fonctionner.
Mon sentiment est qu’au plan culturel et social, la France est parfaitement mûre pour un coup de force fasciste s’appuyant sur les PMI-PME et l’armée, le tout placé sous l’angle de l’efficacité. Je ne dis pas que c’est faisable, mais que c’est ce à quoi aspire la grande majorité du peuple, au moins inconsciemment.
Hélas, on ne peut jamais très longtemps empêcher les Français de retourner à leurs travers qu’est le maternalisme étatiste.
Les Français veulent une maman, pas un papa. Comme tout le monde le sait, le fascisme est une force masculine, incarnée par la polarité de droite. Ce que les Français veulent, c’est la scie du fascisme sans les dents, c’est-à-dire le programme d’assistanat étatique sans la poigne de fer étatique.
Un état-maman donc, pas un état-papa.
Ce qui donne Valérie Pécresse à l’Elysée.
Pour terminer sur l’essentiel, je reviens à l’essence de l’objet lui-même quand on parle d’identité française : ce qui détermine collectivement les Français en tant que Français.
47% des Français (ou réputés tels) considèrent que la France n’est fondamentalement pas un pays de race blanche.
Seulement 23% des Français considèrent encore que la France est par évidence un pays intrinsèquement et historiquement de race blanche.
Ceci dans un pays de 67 millions d’habitants dont 50 millions environ sont de race blanche.
C’est le résultat de deux siècles de révolution culturelle rousseauiste servie à toutes les sauces par un appareil d’état désormais judéo-bolchevisé.
Le problème ne provient pas des allogènes qui, pour colons qu’ils soient, revendiquent haut et fort leur fierté raciale. Le problème provient de cette masse énorme d’antiracistes post-chrétiens au cul blanc qui projettent sur les métèques leur petite utopie égalitaire avec le dernier des fanatismes.
Ils veulent absolument que les nègres, les pakpaks, les romanos et les juifs soient des gens « comme eux ».
Quand les racistes leur disent que ce n’est ni souhaitable, ni pratiquable, le Français de base éprouve un intense sentiment de détresse psychologique qui se transforme très vite en hostilité. C’est ce qui arrive habituellement lorsque vous dites à un religieux que sa religion est en carton.
Quand on commencera à comprendre que le principal problème des Blancs en France est posé par les Blancs en France, nous aurons fait un pas de géant. C’est parce que les Blancs ont de la marmelade christiano-marxiste dans le crâne que nous pataugeons dans le cloaque multiculturel dont par ailleurs ces mêmes Blancs se plaignent plus ou moins hypocritement.
Tant que les Blancs continueront de croire que les allogènes ne sont rien d’autres que des Blancs comme eux avec davantage de mélanine, l’anarchie raciale continuera de progresser.
Ce qui nous ramène à la tension évoquée plus haut entre le surmoi égalitaire qu’est le syncrétisme catholico-communiste qui tient lieu d’imaginaire au Français de base, et la réalité de l’inégalité raciale qui innerve toutes les dynamiques sociales, économiques et culturelles de la France actuelle.
A un moment ou à un autre, le Français de base devra bien admettre que la réalité est réelle.
Bref, entre l’Abbé Pierre et le Moktar le brûleur de bagnoles, il faudra bien que Dupont choisisse avant que Moktar ne choisisse pour lui en le submergeant avec sa smala venue du bled au nom de l’Abbé Pierre.