Leutnant
Démocratie Participative
19 mai 2020
Il faudrait peut-être créer une catégorie « Darwin Awards » spéciale sur le site.
Un jeune algérien originaire de Kabylie est mort noyé, jeudi, en tentant de récupérer le ballon d’une fillette tombé dans le canal de Saint-Denis, au nord de Paris. Un hommage lui a été rendu dans la soirée de dimanche 17 mai sur le lieu du drame.
Selon la même source, Djamal, âgé de 35 ans et originaire de Tizi Ouzou, a perdu la vie en voulant récupérer un ballon dans le canal de Saint-Denis. Le jeune Algérien s’est jeté dans l’eau et a été très vite emporté par le courant. La scène tragique s’est déroulée sous les yeux de ses amis et de dizaines de passants.
« A un moment, il n’arrivait plus à avancer et il s’est mis à demander de l’aide en agitant ses bras », raconte son ami, Mourad cité par le quotidien français Le Courrier de l’Atlas. « On a envoyé cette corde à Djamal mais il était beaucoup trop loin pour la saisir », témoigne, ému, Rachid, un autre ami de Djamal. Les pompiers sont vite arrivés sur les lieux, mais il leur a fallu une heure pour retrouver le corps du jeune homme. Quand ils sont, enfin, parvenu à le remonter, il était déjà mort.
Ce jour-là, Djamal aperçoit une jeune fille qui demande après son ballon tombé dans l’eau du canal de Saint-Denis prés de Paris. Il n’hésite pas à sauter dans l’eau pour le récupérer. L’homme, marié sans enfants, ne parvient pas à remonter en raison du courant fort.
Le jeune Algérien vivait en situation irrégulière en France depuis un an et demi. Il travaillait dans une boîte de nuit. Depuis la propagation du coronavirus, Djamal avait perdu son emploi. Il avait l’habitude de se rendre très souvent auprès de ses amis, également sans papiers, qui étaient dans des camps au bord du canal de Saint-Denis.
Ses amis expliquent que Djamel avait l’habitude de plonger dans ce canal, sans jamais avoir de problèmes. C’est pour cela qu’ils ne l’ont pas dissuadé.
Et dire que si Djamal était resté dans son pays, il serait encore vivant.