Sigmar Polaris
Démocratie Participative
27 avril 2020
Les caliméros de l’Action Antifa cherchent à gratter l’amitié des maghrébins avec bien peu de réussite.
Alertés par les images impressionnantes de dimanche, les médias sont présents en masse. Des reporters indépendants, des médias dits « alternatifs », les médias russes RT France et Sputnik, et quelques étudiants en journalisme sont là. Parmi la vingtaine de journalistes, l’un d’entre eux, connu pour ses accointances avec l’extrême droite et son ancien engagement au RN, est pris pour cible à cause de son attirail de guerre, casque et gilet « presse » bien apparents. Un confrère tente : « On est la presse, on n’est pas flics ! » Un jeune réplique : « Dégagez, on ne veut pas de journalistes ! »
Mais ils ne sont pas les seuls nouveaux venus à Villeneuve-la-Garenne. Au moins une vingtaine de militants antifascistes sont venus prêter main-forte aux jeunes du coin. Des jeunes hommes, d’autres plus âgés, quelques femmes. Ils ont rappliqué à Villeneuve pour apporter leur soutien et leur expérience des batailles rangées avec les forces de l’ordre. Nul besoin d’être un expert en mouvements sociaux pour les distinguer. Ils sont blancs pour la plupart, globalement plus âgés que les jeunes à la manœuvre, et tout dans leur attitude et leur équipement trahit une certaine habitude de la révolte de rue.
Eux aussi veulent en découdre, crient « Mort aux porcs » aux policiers situés cinquante mètres plus loin. Mais l’alliance entre locaux et militants vire assez vite au mariage de la carpe et du lapin. Un jeune du coin, qui fait office de leader, reproche aux « antifa » leur volonté d’aller au contact avec les policiers. « Ce n’est pas vous qui allez vous faire soulever, c’est nous ! », leur lance-t-il. Un autre les soupçonne d’appartenir aux médias honnis. « Mais on n’est pas des journalistes ! On est du bloc ! », répond une militante présente, en référence aux « black blocs ». La tension monte, les noms d’oiseaux fusent. Malgré la médiation tentée par un trentenaire conciliant, un petit groupe d’antifascistes finit par s’en aller : « On se casse d’ici ! »
Les bourges antifas resteront toujours des boloss.