Leutnant
Démocratie Participative
07 juillet 2017
Émerveillement devant ce magnifique sportif français né à Beauvais de père malien et de mère sénégalaise. Pascal Praud doit être fier.
L’ancien joueur de Ligue 1, Sambou Yatabaré, a été placé en garde à vue dimanche, interrogé après une violente altercation avec un policier dans un parking de l’aéroport de Roissy.
Mercredi, 8h45, sur une des voies rapides qui mène à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. A deux reprises, une berline avec une plaque allemande fait une queue de poisson à un conducteur. Ce dernier, un policier en civil en route vers son travail, s’agace, se place à hauteur du conducteur et lui demande de «faire attention». Il ignore que son interlocuteur se nomme Sambou Yatabaré et qu’il est footballeur professionnel au Werder Brême, première division allemande. Ce dernier est également passé par les clubs de Caen, Monaco, Bastia et Guingamp.
L’échange entre les automobilistes n’en est pas resté là et s’est conclu dans la violence : «Quand je suis descendu au parking souterrain, j’ai vu que la Mercedes me suivait. J’ai eu peur, je voyais qu’il voulait en découdre», raconte le policier aux frontières. Il exhibe alors sa carte et son arme de service, qu’il dit laisser pendre le long de sa cuisse. Une version contestée par le footballeur.
«Quand j’ai ouvert la portière pour remonter dans ma voiture, j’ai reçu un énorme coup de poing au niveau de la tempe gauche. J’ai perdu connaissance», poursuit le policier. Bilan : pour l’instant, 21 jours d’ITT, sous réserve de complications. La victime souffre d’une plaie ouverte, qui nécessite dix points de suture, et de plusieurs fractures, notamment de la pommette, de l’arcade sourcilière et du nez. Ces blessures pourraient être liées à l’utilisation d’un coup-de-poing américain par le footballeur.
Sambou Yatabaré s’est rendu dimanche aux policiers et a été placé en garde à vue dans les locaux de la Police aux frontières de Roissy. Il nie s’être servi d’une arme. Selon une source proche du dossier, «il reconnaît un coup de poing à la face», donné alors qu’il se sentait menacé par l’arme du policier. Sa garde à vue a été prolongée lundi soir.
Son côté Mohammed Ali a repris le dessus.